Taï Chi Chuan

Une histoire du Taï Chi Chuan ...

Au 3ème siècle, un alchimiste chinois, philosophe et Taoiste renommé du nom de Ge Hong (283-364) opère une fusion entre techniques de santé et techniques martiales. 

D'après la légende, au 6ème siècle, un moine indien appelé Bodhidharma (481-557), originaire de Kanchipuran,  dans la région de Madras, se rendit à la Cour Impériale Chinoise, à Nankin. Troisième fils du roi de Madras, Bodhidharma (Po Ti Ta Mo ou Tamo en chinois) était le 28ème patriarche bouddhiste.

Son entrevue avec l'empereur Wu fut un échec total ! Tamo se réfugia au Monastère de la petite forêt, à Shaolin et là, resta 9 ans en méditation dans une grotte, face à un mur, jusqu’au moment où il atteint l'illumination.

Il décida alors d'enseigner une nouvelle doctrine, le Chan (qui deviendra le  Zen au japon) qu'il définit ainsi: "Voir dans sa propre nature pour atteindre l'éveil."
Trouvant les moines en mauvaise condition physique à son arrivée, Tamo remédia progressivement à cela en leur enseignant une série de 18 mouvements destinés à fortifier aussi bien le corps que l'esprit : les 18 mains des disciples du Bouddha (Shih Pa Lohan Sho) et plusieurs exercices dits " de nettoyage des muscles et tendons et de purification de la moelle et des sinus " réunis dans le « Classique sur la substitution au muscle » (Yi Jing King Yi Sui Jing).

Cette œuvre traite de la production et de la circulation du Chi dans le corps, en vue d’améliorer la santé. Elle fut également utilisée dans le cadre martial.

Bodhidharma


Au 6ème siècle toujours, Hong Goong Yueh enseigne des techniques apparentées au combat énergétique.

Au 8ème siècle, Ien Li Fen enseigne « les 37 postures (San shih chi shih »,  « les technique d’après le ciel » (Hou Tien Far) et encore « Les 9 petits cieux » (Shao Jeou Tien).

Ces pratiques martiales appartiennent sûrement à la maturation de l’art transmis par le moine Fon Yi Yuen à Chang San Feng.

Le Général Yu Fei
Un général chinois, YUE FEI (Yao Fei ou Yuen Fei) vécut au 12ème siècle (1103-1142). 

Il fut l’un des premiers généraux à se soucier de la bonne santé de ses armées ce qui l’incita à créer une forme gymnique toujours très pratiquée à notre époque, et connue sous le nom des " Huit Brocards Précieux " (Baduanjin ou Pa Tuan Chin), forme classique de " Qigong " qui était destinée à entretenir la vitalité des soldats et des officiers.

Pour les soldats il créa également une forme de combat à main nue nommée Yi Yue San Shou (Main Longue de Yue) également connue, par la suite, sous la dénomination plus populaire de " Boxe des serres de l’Aigle ".
Chang San Feng nommé aussi Chuan Yi, et aussi Chang Lar Tar (Chang le négligé) naquit dans la province de Liao Tung. Il y vécut entre le 13ème et le 14ème siècle, selon les sources, dans une chaumière qu’il avait construite lui-même, sur le Mont Wu Tang, avant de prendre sa retraite dans un monastère Taoiste, et prendre le nom de San Feng qui signifie « les 3 pics ». Il était robuste, portait moustache et barbe, et était habillé d’une robe de moine et d’un chapeau de bambou.

Chan San Feng était ermite. La légende rapporte qu'il fut témoin d'un combat entre un serpent et un oiseau. Observant  avec attention l’attitude des 2 animaux, il s’inspira de leurs caractéristiques gestuelles et en tira de grands principes qu’il intégra progressivement à sa propre expérience martiale pour créer une forme de combat nommée Wu Tang Pai. Il préconisait la supériorité de la souplesse sur la force et du mouvement continu sur le mouvement saccadé.

Chang San Feng était non seulement un pratiquant d’arts martiaux hors pair, mais aussi un acupuncteur et un thérapeute reconnu. Ses connaissances lui auraient été transmises par un Taoiste du nom de Fon Yi Yuen.

Chan San Feng
Il poursuivit des études sur les rapports entre sa pratique martiale et la structure de l’homme telle qu’elle était connue à son époque.

Progressivement émergea un art de combat utilisant les projections (Qi d’expression longue) des coups portés (Qi d’expression courte ou explosive – Fa Jing) à des endroits précis du corps, et des clés (manipulations des articulations pour immobiliser – Chin na)

Cet art étant très efficace, il jugea bon de mettre au point une suite de mouvements contenant de façon discrète et souple l’essentiel des arcanes de son art. Cette forme portait initialement le nom de « Hao Quan » ou Boxe souple.

Il y a donc eu une grande transformation de la boxe initiale de Chan San Feng, comme il y avait déjà eu une évolution des arts corporels guerriers depuis l’arrivée de Ta Mo.

Wang Tsung Yueh
Wang Tsung Yueh a vécu à l’époque de Chan San Feng, dans la province de Sanyou.  Il est l’auteur du 2ème document le plus connu sur la pratique du TCC. Il retransmit son art à Chiang Fa, dans la province de Hebei, qui alla ensuite enseigner dans la famille Chen à Chen jiagou.

Deux nuances apparurent à cette époque dans la pratique : le style ancien, retransmis par Chen Chang Shen et le style nouveau, représenté par Chen You Ban.

C’est le style ancien qui arriva jusqu’à Yang Lu Chan ainsi qu’à un autre pratiquant étranger à la famille Chen, Li Bao Kuai : ce style portait le nom de « 13 postures de la forme ancienne »

Chen wang ting (1600-1680) qui se faisait appeler Zou ting, était un lettré et un grand pratiquant d'Art Martiaux. Il apprit l’art de la guerre et après ses examens militaires, il fut nommé commandant de Garnison du district de Wen xian. En 1641, il put ainsi éliminer les bandits du Shangdong. En 1644, la dynastie Ming fut renversée et Chen Wang Ting revint dans son village où il vécut dans la solitude.

Il continua à améliorer la pratique martiale qui était la sienne et à ne l’enseigner que dans sa famille.

Chen Chang Xing (1771-1853) prendra l'initiative de l'enseigner à Yang Lu Chan, sous la forme d’une forme longue, la « Laojia » et c’est ainsi que le Tai Ji Chen sortira pour la première fois de la famille.


Chen Wang Ting    Chen Chang Xing

"The Yang Family History Fine Art Bood"
photo Marco Gagnon

Yang Lu Chan (1799-1872), appelé aussi Yang Fu Kui, est Né à Youn Nien Hsien, comté de Kuan Pin, dans une famille  paysanne  du Yongnian, Province du  Ho-Pei. Jeune, il n'avait qu'une passion : le Chuan-Shu, l'art du poing. Ayant  fréquenté assidûment  dès  son  enfance les écoles d'art martiaux de sa Province, il avait atteint très tôt  le rang d'un expert réputé. 

Malgré  ses recherches dans tous les coins du Ho-Pei,  il ne parvenait  pas à découvrir un maître  susceptible  de lui enseigner  un art  plus profond qui déboucherait sur la voie de l'harmonie.

Chen Dehu, natif de Chenjiagou, tenait une boutique d'apothicaire à Taihetang, dans la province du Yongnian. Il accepta Yang Lu chan comme serviteur et apprenti. Chen Dehu emmena son serviteur à Chen jiagou, et là, secrètement, celui-ci observa les séances de transmission intrafamiliales, dirigées par ChenChang Xing. Après avoir été découvert et avoir fait ses preuves, il reçu exceptionnellement l’enseignement, comme les autres membres de la famille Chen.
Il eut par la suite entre les mains le traité de Wang Tsung Yueh par l’intermédiaire de Chen Dehu et Chen Xan Xing. Il put en tirer parti grâce à la collaboration d’un descendant directe de Chan San Feng, Zhian, qui vint à Chen jiagou. Ensemble, ils redécouvrirent l’art ancien du TCC en liaison avec les points des méridiens d’acupuncture  et l’art du Tien Hsueh (Dim mak)

Le TCC de Yang Lu Chan fut très marqué par l’étude de ce texte à la lumière des commentaires de Zhian, et la pratique générale à Chen Jiagou s’en trouva aussi influencée.

Après avoir acquis une certaine maîtrise,  Yang Lu Chan retourna dans son village. Il releva beaucoup de défis et en lança autant sans jamais être vaincu. Sa façon de gagner était impressionnante de douceur et d’énergie simultanées, On parlait de sa boxe comme d’un  « Mei Chuan », c'est-à-dire d’un style doux. Il ne tarda pas à être surnommé « Yang Wu Di », Yang l’imbattable. Yang Lu Chan fut par la suite instructeur à la cour des Qing.

Dans le « Taï Chi Chuan » initial, il y avait plusieurs aspects que l’on ne retrouve pas toujours à notre époque. En plus des aspects évidents des techniques de self défense, des aspects relaxants et méditatifs, on pouvait utiliser l’énergie en vue de projeter, détruire, déséquilibrer ou soigner.

Yang Lu Chan commença à simplifier un peu son enseignement et allégea certaines parties de la « Lao Jia ou forme ancienne» qui perdit ainsi certaines phases d’accélérations et d’explosions. Il transmit sa passion à ses fils.

Yang Ban Hou
Yang Ban Hou (1837-1892) était bon combattant, assidu aux cours mais l’enseignement n’était pas son fort…il reçut de son père la forme « Xiaojia », ou forme ressérée.

Yang Chien Hou
Yang Chien Hou (1839-1917) surnommé Gien Fu, était doux et efficace en même temps. Il enseignait les trois postures tout en se spécialisant dans la moyenne posture, « Zhongjia », et pratiquait bien les armes.
Yang Feng Hou (1835-1881) pratiquera la forme « Dajia » ou large et mourra jeune (Pas de photo)

Yang Shao Hou

Yang Shao Hou, fils de Yang chien Hou (1862-1930) avait une très forte personnalité.

Il affectionnait les petites postures et la forme rapide.

Il se révéla un excellent combattant et eut peu d’élèves.

Yang Chen Fu
Yang Chen Fu, autre fils de Yang Chien Hou (1883-1936), appelé aussi Yang Jaw Ching, commença le Taï Chi à l’adolescence avec son père. Il ne devint vraiment expert qu’après la disparition de ce dernier. Il préférait les grandes postures. De bonne composition, il eut beaucoup d’élèves.

Il continua à modifier le « Hao Quan » qu’il enseignait, faisant disparaitre complètement les Fa Jing, afin que le plus grand nombre puisse y avoir accès (des plus jeunes aux plus vieux).

Il créa ainsi la « Ta Jia ou grande Forme », aux caractéristiques amples et lentes tandis que son frère Yang Shao Hou, plus belliqueux, se dirigeait vers une pratique utilisant des techniques plus dures, Chin na, projections et visant les points d’acupuncture. Ses élèves le craignaient et furent pour cette raison moins nombreux.
Yang Sau Chung était connu de ses frères sous le nom de Yang Zhenming. C’était le plus âgé des fils de Yang Chen Fu.

Il commença le TCC à l’âge de 8 ans avec son père. A 14 ans, il était son assistant et à 19 ans, déjà instructeur dans beaucoup d’associations. Il enseigna dans les régions de Beijing, Shanghai, Guanzhou, Wuhan, Hangzhou .

Pour mieux développer l’art familial du TCC, il publia le livre de son père « Le travail complet du TCC » en octobre 1948, dont la première édition datait de 1934 à Shanghai.

Après son installation à Hong Kong en 1949, Il publia ses propres œuvres : « TCC : ses applications et variations » en chinois en 1962 et la version anglaise en 1977.
Il avait 3 filles : Tai Yee, Ma Lee et Yee Li qui ont pris sa suite à Hong Kong.
Après avoir enseigné à beaucoup de gens, il n’accepta que 3 disciples : Mr.Ip Tai Tak, Mr. Chu Gin Soon et Mr. Chu King Hong.


Yang Sau Chung


Maïtre Chu King Hung
Maître Chu King Hung

Né à Canton en 1945, Maître CHU King Hung débute le Taï Chi   Chuan  en 1957, avec un voisin, Me Lao,  élève de Me Chen Wai Ming (un des trois disciples de Yang Chen Fu).

Puis il part à Hong Kong et durant 27 années, il fut l'élève, puis le disciple de Maître YANG Sau Chung, fils aîné de Me Yang Chen Fu. Là, il reçu l'enseignement traditionnel de la Famille YANG et la permission de transmettre le Style Yang dans son intégralité.

Entre 1970 et 2007, Maître CHU King Hung réside à Londres où il enseigne l'Art du Taï Chi Chuan Style Yang Originel. En 1973, il devient le représentant de Maître YANG Sau Chung, à la tête de l'I.T.C.C.A. Europe. Il étudiera avec le Maître jusqu’à la mort de ce dernier en 1985.
L'ITCCA (International Taï Chi Chuan Association) fut créée à Hong Kong en 1953 par Maître Yang Sau Chung. Aujourd'hui elle est présente dans une dizaine de pays et en Europe, notamment en Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, Finlande, Pays-Bas et Suisse.

Maître Chu King Hung réside actuellement à Shangaï. Cependant, il reçoit régulièrement tous les enseignants du Style Yang Originel d'Europe à Olbia (Sardaigne), parcourt les pays d’Europe en donnant des stages  et transmet ainsi directement son art.

L'I.T.C.C.A. France comporte plusieurs branches : Happy Chi N.I.C.E. (régions Nord, Ile-de-France, Centre et Est), Grenoble, Lyon et Montpellier ; elles-mêmes composées de nombreuses associations et enseignants.

Les deux autres disciples reconnus de Maître YANG Sau Chung sont Ip Tai Pak (décédé en avril 2004) et Chu Gin Soon.

Me Chu a choisi d’avoir un nombre plus important de disciples afin d’assurer la conservation du patrimoine de la Famille Yang.













































































































chuan l'homme de jade vincennes 94300 cercle tissier - tai chi chuan l'homme de jade fontenay sous bois 94120 ecole michelet - tai chi chuan aftcc fontenay sous bois 94120 - taichichuan l'homme de jade vincennes 94300 cercle tissier - taichichuan l'homme de jade fontenay sous bois 94120 ecole michelet - taichichuan aftcc fontenay sous bois 94120 - tai chi chuan tai chi nature paris 11 cour des lions - tai chi chuan tai chi nature paris 11 rue titon - tai chi chuan tai chi nature paris 11 boulevard richard lenoir - taichichuan tai chi nature paris 11 cour des lions - taichichuan tai chi nature paris 11 rue titon - taichichuan tai chi nature paris 11 boulevard richard lenoir tai chi chuan bagnolet 93170  ajnana taichichuan  bagnolet 93170 ajnana  taichichuan mavi istanbul yaprak zihnioglu - taichichuan la voie du phenix alainmorand paris - tai chi chuan  amis du tai chi  17200 royan - tai chi chuan amis du tai chi  17640 vaux sur mer taichichuan  amis du tai chi  17200 royan - taichichuan amis du tai chi  17640 vaux sur mer
ASSOCIATION WUXING YAO © - TOUS DROITS DE REPRODUCTION RÉSERVÉS - MENTIONS LÉGALES